De nouvelles perspectives pour le développement de thérapies cellulaires pour le traitement de la maladie de Parkinson

Une équipe franco-allemande de neurobiologistes à réussi, chez la souris, la différenciation de cellules souches neuronales adultes en neurones dopaminergiques. Cette découverte pourrait être un nouveau pas vers l’utilisation de cellules souches pour le traitement de la maladie de Parkinson.

La dopamine est un neurotransmetteur, qui, entre autre, est impliqué dans le contrôle des fonctions motrices. La dégénerescence d’un groupe de neurones produisant la dopamine est la cause de la maladie de Parkinson.

Les chercheurs de l’équipe du Dr. Pierre-Marie Lledo (Institut Pasteur), en collaboration avec l’équipe du Dr. Magdalena Götz de l’Université de Munich ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néo-neurones d’une zone très précise du cerveau en neurones sécrétant la dopamine, en y déclenchant l’expression d’une molécule particulière, le facteur de transcription PAX6. Leurs expériences ont été suivies dans le bulbe olfactif, un des rares tissus cérébraux où l’on observe chez l’adulte le recrutement de nouveaux neurones.

Selon Pierre-Marie Lledo, ces travaux pourraient contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer.

Cette nouvelle voie thérapeutique doit maintenant être testée sur l’animal.

sources : Nature Neurosciences, juin 2005 ; Le Monde du 14.06.05

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